LE 1er RÉGIMENT DE MARCHE DE ZOUAVES, 48ème D.I., DANS LA BATAILLE DE LA MARNE

Le 1er Régiment de Marche de Zouaves, 48ème D.I., dans la Deuxième Bataille de la Marne

 

Le 28 mars 1918, le lieutenant-colonel Kastler, rappelé dans un Etat-Major est remplacé parle lieutenant-colonel Pompey qui commande encore (vers 1920) le régiment et a eu l'honneur de le conduire aux brillants combats de 1918 et jusque sur les bords du Rhin, au lendemain de l'armistice.

Le front anglais parait menacé. Aussitôt la Division embarque pour la région du Nord. Le régiment part de Rethondes le 14 mai, débarque à Wavrans et cantonne aux environs de Saint-Pol et Frevent. Il parfait son instruction et n'a pas à intervenir.

L'offensive allemande du 27 mai le surprend bien loin du front intéressé. Parti e la Gare de Frevent, il débarque à Betz le 4 juin et cantonne le soir même à Rouvres que les habitants viennent d'évacuer.

 

Contre-offensive Mangin - Bataille du Matz

Au 7ème ou 8ème jour de l'offensive le front s'est stabilisé et pour fixer l'ennemi il n'est pas fait appel au régiment qui organise rapidement la berge ouest du Canal de l'Ourcq. Les travaux commencent à prendre tournure quand il est alerté le 10 juin au matin et embarque le soir même pour aller participer à la contre offensive Mangin qui doit briser l'attaque allemande sur le front Montdidier-Compiègne. Le régiment roule toute la nuit et descend des camions à Rouvillers le 11 juin vers 5 heures du matin.

Sans repos, sans prendre le temps de manger, les hommes considérablement chargés, les mitrailleurs traînant leurs voiturettes, le régiment est engagé à midi après une marche d'une quinzaine de kilomètres. Il est réserve de Division, suit à faible distance les vagues d'assaut, coupe la voie ferrée près de la Gare de Maquemoulin et marche en direction de Marqueglise.

Ses beaux bataillons sous les obus et les balles marchent comme à la manœuvre, cela fait réellement plaisir à voir et bien augurer des rencontres futures.

L'ennemi est refoulé de plusieurs kilomètres son offensive est arrêtée, et dans la nuit du 12 au 13 juin la division retirée du front est retransportée à son point de départ on presque. Ainsi en trois jours le régiment a combattu 48 heures et parcouru environ deux cents kilomètres en camions autos.

Après cette randonnée il stationne à Chelles, fait d'importants travaux sur les plateaux à l'ouest et ne quitte cette région que pour aller occuper un secteur offensif dans la région de Villers-Cotterêts où le 10 Juillet il relève le 201ème R.I., devant Longpont.

 

Longpont - Villers-Hélon - Bois Mauloy.

Il entame immédiatement la lutte. Du 11 au 16 Juillet par des actions de détail particulièrement brillantes s'empare successivement de Longpont, de la ferme Lagrange, du Tunnel et des carrières de Longpont, du Hameau de Catifet et prend pied sur le plateau de Violaine. Dès le 16 au soir le 1er Zouaves a vaincu toutes les résistances ennemies et "montré qu'il est toujours le régiment d'élite dont l'éloge n'est plus à faire".

Le 18 Juillet malgré des pertes sensibles et la fatigue résultant de plusieurs jours de combats et du violent bombardement à ypérite du 17 juillet, les effectifs combattants réduits des deux tiers, en liaison à droite avec le 9ème Tirailleurs, à gauche avec le 4ème Zouaves, le régiment, dans un bel élan avec l'aide de quelques chars d'assaut, s'empare de Villers-Hélon et progresse jusqu'à la lisière ouest du Bois de Mauloy qu'il enlève dans la matinée du 19. Dépassé le 19 au soir il est ramené à Vivières pour y goûter un repos bien gagné.

Au cours de ces différentes actions le régiment réalise une avance de 6 kilomètres, capture un chiffre respectable de prisonniers et un important matériel de guerre. Pour sa brillante conduite il est l'objet de la citation lion suivante :

 

ORDRE DE LA Xème ARMEE, N° 342

Le général Mangin, commandant la Xème Armée cite à l'Ordre de l'Armée " Le 1er régiment de marche de Zouaves "

" Sous le commandement du lieutenant-colonel Pompey, après une série de dures actions de détail exécutées avec succès du 11 au 18 juillet, et dont la réussite a eu une importance de premier ordre pour les opérations ultérieures, a participé les 18 et 19 juillet à l'offensive générale avec une bravoure et un allant admirable, brisant après des combats acharnés, toutes les résistances ennemies. Au cours de neuf jours de combats a capturé 350 prisonniers, 13 canons et 130 mitrailleuses.

Au Quartier Général à 9 octobre 1918.

Le Général, commandant la Xème Armée,

Signé : Mangin. "

 

Le repos est de courte durée. Le 29 juillet le régiment mis à la disposition de la 25ème D.I., occupe l'importante position du Plessier-Huleu. Il ne participe pas directement au combat qui fait toujours rage dans cette région, mais, par des reconnaissances audacieuses et habiles, réussit à capturer quelques prisonniers et a fournir au Commandement des renseignements précieux.

L'ennemi se repliant sur la Vesle, le régiment est de nouveau retiré du front. A Cuvergnon il se reconstitue et se prépare à de nouveaux assauts.

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