LA VIème ARMÉE LE 26 ET 27 MAI 1918

Les informations ci-après sont principalement extraites de "LES ARMÉES FRANÇAISES DANS LA GRANDE GUERRE" édité par le Service Historique - État Major de l'Armée - 1920 - 1930.

SITUATION GÉNÉRALE

La VIème Armée, le 26 Mai 1918, tient le front compris entre La Neuvillette, faubourg au Nord Ouest de Reims (limite avec la IVème Armée) et Varesnes, 3 Km au Sud Est de Noyon (limite avec la IIIème Armée). Le front suit d'Est en Ouest une ligne parallèle et à 3/4 km au Nord Est de la Nationale 44 entre Reims et Corbeny (tenue par les Allemands), puis le cours de l'Ailette (2 km au Nord du Chemin des Dames) et le Canal de l'Oise à l'Aisne jusqu'à Varesnes.

Sur ce front long d'une centaine de kilomètres, le Général Duchêne, qui commande la VIème Armée depuis son P.C. de Belleu, banlieue Sud de Soissons, dispose des moyens suivants, d'Ouest en Est :

30ème Corps d'Armée, P.C. à Tartiers, à 4 divisions en ligne 55ème D.I., P.C. à Nampcel, 19 D.I., P.C. à Vaux, 2ème Division de Cavalerie à Pieds, P.C. à Vézaponin, 151ème D.I., P.C. à Chavigny.

11ème Corps d'Armée, P.C. à Billy-sur-Aisne, à 3 divisions en ligne, la 61ème D.I., P.C. à Crouy, faubourg Nord Est de Soissons, 21ème D.I., P.C. à Vailly-sur-Aisne, 22ème D.I., P.C. à Oeuilly.

9ème Corps d'Armée Britannique, P.C. à Jonchery-sur-Vesle, à 3 divisions en ligne et une en réserve. En ligne, la 50ème D.I. Britannique, P.C. à Beaurieux, la 8ème D.I. Britannique, P.C. à Roucy, 21ème D.I. Britannique, P.C. à Châlons-le-Vergeur. En réserve la 25ème D.I. Britannique, P.C. à Montigny-sur-Vesle.

La 45ème D.I., division isolée, P.C. à Chenay tient le front entre Loivre et La Neuvillette.

En réserve d'Armée, la 39ème D.I., P.C. à Villers-Hélon, la 74 D.I., P.C. à Osly-Courtil, la 157ème D.I., P.C. à Braine

POURQUOI LE 9ème CORPS ARMÉE BRITANNIQUE SE TROUVE DANS LA VIème ARMÉE ?

La décision prise, le 1er Mai, par le général Foch, d'étendre le secteur du détachement d'armée du Nord comportait, en contrepartie, le développement du transport de divisions britanniques usées sur le front français, pour y remplacer, dans des régions calmes, des unités de valeur combative momentanément supérieure. Le principe de cet emploi avait été accepté par le maréchal Haig, dans le courant d'Avril et avait reçu un commencement d'application: la 50ème division britannique et l'état- major du 9e corps d'armée britannique avaient été transportés dans la zone de la VIème armée française, au sud de Fismes.

Le 30 Avril, le général Foch insiste sur la nécessité de poursuivre sans retard les transports entamés, qui, à son avis, devront porter sur dix à quinze divisions; le ler Mai, il demande au maréchal Haig l'envoi immédiat de trois divisions britanniques à la disposition du général Pétain, en indiquant que d'autres devront suivre.

Le maréchal Haig fait alors mettre en route les 8ème, 2lème et 25ème divisions britanniques, qui, avec la 50ème, forment le 9e corps britannique. Celui-ci va prendre la garde du front entre Craonne et Loivre.

AUTRES RÉSERVES NON-ELOIGNÉES

La 13ème D.I. est en réserve de la IVème Armée, P.C. à Romigny. La 154ème D.I. est en réserve de la IVème Armée, P.C. à Damery. Le 1er Corps de Cavalerie, P.C. à Dormans comprend, 4ème D.C., P.C. à Dormans et 5ème D.C., P.C. à Pierry, banlieue Sud d'Epernay.

LES INSTRUCTIONS DU GÉNÉRAL DUCHÊNE

Le général Duchêne a soutenu la thèse de se battre sur la première ligne au Général Pétain, Commandant en Chef de l'Armée Française et au Général Franchet d'Espérey, Commandant le groupe d'Armées du Nord, son Chef direct et ceci de nombreuses fois en Avril et Mai 1918. Bien que cette thèse soit en contradiction avec ses directives de l'hiver 1917/1918, sur la défense en profondeur, le Commandant en Chef, ne voulant pas remplacer le Général Duchêne, se résout, le 19 Mai, à ne plus faire opposition à l'instruction du Général Duchêne.

Cette instruction confirme et précise les directives que depuis plus d'un mois déjà le commandant de la VIème Armée donne à chacun de ses subordonnés. Elle définit tout d'abord la mission des divisions en ligne. Au 30ème et au 11ème Corps d'Armée, c'est sur la première position qu'elles doivent combattre jusqu'au bout, empêchant à tout prix l'ennemi de franchir l'Oise ou la basse Ailette et de prendre pied sur les pentes nord du plateau du Chemin des Dames.

La conduite à tenir par les divisions du 9ème Corps Britannique et la 45ème division française est légèrement différente; il leur faut conserver coûte que coûte et au minimum le plateau de Californie, le massif du bois des Buttes, le plateau de Gernicourt, 1a ligne des villages de Cormicy, Cauroy, Villers-Franqeux, Thil, Saint-Thierry. Pour couvrir ces positions essentielles, une ligne principale de résistance, qu'il importe de défendre à outrance et de reprendre sans délai si elle venait à être perdue en tout ou en partie, est imposée par l'armée. Elle est jalonnée par la crête militaire Nord et Nord-Est du plateau de Californie, les abords Nord de la Ville-au-Bois, la Musette, la route N 44 qu'elle déborde vers l'Est à hauteur de la vallée de la Miette; elle rejoint Berry-au-Bac, passe par la ferme Moscou et le moulin 1 200 mètres Nord-Est de Cormicy, puis suit la route N 44 jusque vers la Maison-Blanche pour emprunter enfin une ligne de tranchées approximativement parallèle au front et distante de la première ligne d'environ 1 200 mètres.

En avant de cette ligne principale de résistance, la zone avancée est occupée par des garnisons à faible effectif qui, en cas d'offensive générale, ne sont pas renforcées en principe et doivent, en se défendant sur place de dissocier les attaques ennemies

En ce qui concerne les réserves, le Général Duchêne définit ainsi l'emploi qu'il compte en faire. "Je me réserve d'amener en temps utile sur les deuxièmes positions qui forment l'arrière du champ de bataille d'armée, les forces disponibles en réserve d'armée, ou celles qui pourraient venir en renfort. De là, selon les événements, elles seront employées soit à assurer la garnison des deuxièmes positions, soit à renforcer les grandes unités attaquées, en s'intercalant dans la ligne de bataille, soit à les relever en tout ou partie, soit à contre-attaquer dans 1a zone où l'ennemi aurait pu prendre pied. C'est à ces réserves que reviendrait le soin de fournir les garnisons de sûreté de la deuxième position préparée. "

Le général Duchêne estime qu'ainsi les commandants des grandes unités en ligne pourront porter toute leur attention et tous leurs efforts "sur l'avant. en s'appuyant jusqu'à l'arrivée des renforts en arrière d'eux aux lignes de leurs positions intermédiaires".

Cette intervention des réserves immédiates doit d'ailleurs être préparée par les commandants des unités intéressées d'après différentes hypothèses fixées par l'armée et les zones d'action éventuelles des différentes divisions réservées sont ainsi réparties: 39ème division, zone du 30e corps; 74ème division, zone nord de Soissons; 157ème division, zone des 2lème et 22ème divisions; 25ème division britannique, zone du 9ème corps britannique ou partie droite de la zone du 11ème corps; régiment de la 45e division en réserve de groupe d'armées, zone de sa division.

Pour compléter son instruction, le général Duchêne établit une nouvelle consigne d'alerte, en vue de pouvoir effectuer dans le délai minimum la mise en place des grandes unités et le regroupement des éléments dépendant de l'armée ou du grand quartier général. Il se préoccupe également de mettre au point la question de la destruction, en cas d'irruption de l'ennemi des ponts et passerelles établis sur les différentes rivières, les charges explosives doivent être préparées, mais les opérations de chargement et de mise à feu ne doivent être exécutées que sur ordre des commandants de Corps d'Armée. Ce qui explique que très peu ouvrages sauteront à temps.

Le Général Franchet d'Espérey, qui commande encore début Mai le Groupement d'Armées du Nord, prépare l'utilisation éventuelle des renforts qu'il pourrait obtenir du Général Pétain, dans le cas d'une attaque sur la VIème Armée. Ainsi sont préparés l'emploi du 1er Corps de Cavalerie, de l'insertion de la Vème Armée du Général Micheler qui prendrai à son compte la 45ème Division, le 9éme CA Britannique ainsi que la 22ème Division, d'autre part il demande à la 13ème Division qui arrive à Ville-en-Tardenois, d'effectuer des reconnaissances vers la Vesle.

Les informations recueillies le 26 Mai ne laissent plus de doutes, les Allemands vont attaquer le lendemain à 2 heures du matin, après une très violente préparation d'Artillerie, le Général Duchêne, fait prévenir à 16 h 30 le 11ème Corps, le 9ème CA Britannique, la 45ème, 74ème et la 157ème Divisions.

L'Artillerie est préparée, dans la soirée, pour parer à l'attaque (tirs de harcèlement, d'interdiction et de contrebatteries) et dans la nuit les divisions en réserve doivent placer des garnisons de sûreté sur la 2ème position au Sud de l'Aisne, derrière le 11ème CA, en plus de la 74ème et de la 157ème Division, déjà en place, le Général Duchêne demande à la 39ème Division qui est au Sud-Ouest de Soissons de passer au Nord, enfin la 151ème Division, division de droite du 30ème CA, non directement menacée, mais à la gauche du 30ème CA, est mise en alerte.

LE DÉBUT DE L'ATTAQUE

Les consignes données peuvent être mises en œuvre, car l'Artillerie allemande reste muette jusqu'à 1 heure du matin du 17 Mai. Au 11ème CA, 28 Km de front environ, le dispositif en place est le suivant :

- Sur la 1ère position, 26 bataillons dont 6 bataillons de territoriaux, 288 mitrailleuses

- Sur la position intermédiaire, 5 bataillons territoriaux, 10 compagnie de mitrailleuses de position, 120 mitrailleuses

- En arrière de la position intermédiaire, 7 bataillons réservés, 84 mitrailleuses

- Toute l'Artillerie de corps d'armée et de divisions se trouve au Nord de l'Aisne

- Derrière la 2ème position, l'Aisne, arrive la 39ème et la 157ème Divisions

Au 9ème CA Britannique :

- Sur la 1ère position, 18 bataillons

- Sur la position intermédiaire, 9 bataillons plus 2 bataillons de territoriaux français, 9 compagnies françaises de mitrailleuses de position

- La 25ème Division Britannique, en réserve de CA, n'est pas très loin de la 2ème position

A la 45ème Division, à droite du 9ème CA Britannique

- Sur la 1ère position, 3 régiments

- Sur la 2ème position, le 4ème régiment de la division, le 3ème bis Zouaves

A la 134ème Division, à droite de la 45ème Division, du 1er Corps Colonial de la IVème Armée, qui tient Reims, est mise en alerte.

L'Artillerie française commence à partir de 21 heures des tirs d'interdiction, mais devant le silence de l'Artillerie adverse, aucun tir massif de contre préparation n'est effectué.

A 1 heure du matin, entre Leuilly et Reims, sur une profondeur de 12 km, englobant la 1ère ligne et la position intermédiaire, s'abat sur la VIème Armée des tirs très violents, entre Leuilly et Berry-au- Bac, les Artilleurs allemands ont regroupé 1023 batteries, 20 batteries au Km, 5 fois plus dense que l'Artillerie des Alliés ! Cette densité permet de réduire la préparation à 2 heures 40 mn.

Dès le début de la préparation allemande, les Artilleurs Alliés, répliquent par des tirs de contre préparation, mais la violence du feu ennemi et les intoxications par les gaz réduisent de plus en plus les pièces aptes à tirer. A 3 heures 40 mn, l'Infanterie allemande attaque

Une vingtaine de divisions, 7ème Armée allemande entre Coucy et Berry-au-Bac, puis 1ère Armée allemande, jusqu'à Reims, attaquent le premier jour, l'effort principal se fait au centre, entre Pargny et Juvincourt. la 21ème DI doit affronter 3 divisions allemandes, 22ème DI, 5 !! et la 50ème DI Britannique, 4 !!!

L'importance et l'ampleur de la préparation d'Artillerie confirme au Général Duchêne, qu'il s'agit bien d'une attaque générale sur le front prévu, à 2 heures 20 il demande que la 13ème DI soit transportée vers Romain, mais le grand quartier général refuse. A 4 heures 30, il décide de faire franchir l'Aisne à quelques bataillons de la 157ème Division pour renforcer la position intermédiaire, derrière la 22ème DI, l'Artillerie AD/157 reste au Sud de la rivière mais est mise en appui de la 22ème DI. Le reste de la 157ème DI ainsi qu'à sa gauche la 39ème DI devrait occuper la 2ème position, l'Aisne, 39ème DI derrière la 21ème et 157ème DI derrière 22ème DI.

Le 27 Mai à 3 heures 40, l'Infanterie allemande attaque les premières lignes franco-britanniques, qui sont en très grande partie enfouies, anéanties. La progression est très rapide, à gauche le canal de l'Oise à l'Aisne est franchi à l'Est de Leuilly, à 8 heures les Allemands sont à Vaudesson, à 9 heures sur le Chemin des Dames, ils sont ralentis vers le Moulin de Laffaux. Sur l'Ailette la percée est encore plus rapide face à la 22ème Division qui est écrasée par la préparation, les Allemands sont à 5 heures 30 sur le Chemin des Dames et à 9 heures sur les pentes devant l'Aisne. Face aux Britanniques du 9ème CA, la situation est identique, les débris des 50ème et 8ème retraite vers 9 heures vers l'Aisne. Entre Berry-au-Bac et Reims l'attaque ne commence qu'à 5 heures, mais les Allemands à 9 heures prennent la ferme de Moscou et avancent vers Gernicourt.

Les informations remontent très mal vers le Général Duchêne, à Belleu, toute la nuit. Vers 7 heures l'ampleur de la percée commence à être perçue, mais des doutes subsistent sur d'éventuelles résistances sur la position intermédiaire. A 7 heures 30 il autorise le Général Hamilton-Gordon de faire passer une brigade de la 45ème DI Britannique au Nord de l'Aisne, à 7 heures 45 il fait passer à la 21ème Division, au Nord de l'Aisne, un des régiments de la 39ème DI, le 146ème RI, qui doit tenir la 2ème position enfin il renouvelle sa demande d'obtenir la 1ère et 13ème DI, immédiatement puis d'autres réserves ensuite.

A 9 heures le Général Duchêne, sous informé, croit encore possible d'arrêter les Allemands en avant de la 2ème position. Le Général Pétain, devant l'importance de la bataille, décide de mettre à la disposition du groupe d'armées du Nord, l'État Major du 21ème CA, Général Degoutte, la 1ère et 13ème Division ainsi que la 4ème DI qui vient de l'Est par voie ferrée, de plus il fait alerter la 170ème et la 43ème Division ainsi que la Division Marocaine, toutes trois du groupement de l'Oise, prêtes à être embarquées dans la journée.

LES ALLEMANDS FRANCHISSENT L'AISNE

Si sur l'aile gauche vers Laffaux la progression est ralentie au centre les Allemands atteignent Vailly à 11 heures et s'emparent des ponts !!!, alors qu'Oeuilly et ses ponts étaient tombés à 9 heures 40. dans la confusion les cinq bataillons de la 157ème Division qui devaient soutenir la position intermédiaire, au Nord de l'Aisne, se trouve face aux Allemands au Sud de l'Aisne!! Aucune défense rationnelle de la 2ème position, l'Aisne ne peut être organisée !!, la situation à gauche est identique pour la 39 ème Division, à droite une brèche se creuse, vers Maizy, prit par les Allemands avec son pont, à 10 heures, entre les Britanniques et la 157ème Division.

Ce n'est qu'à 11 heures, quand la réalité apparaît, que le Général Duchêne délègue aux commandants de CA le soin de faire sauter les ponts sur l'Aisne, trop tard !!. Les ordres sont donnés de tenir sur la 2ème position en reprenant les têtes de pont allemandes.

Au début de l'après-midi, la gauche tient sur la 2ème position, 74ème DI, entre Celles-sur-Aisne et Cys-la-Commune, 39ème Division, des infiltrations allemandes progressent. Sur le secteur de la 157ème Division, la progression , à sa droite dans la brèche, des Allemands, l'oblige à combattre de 2 côtés en retraitant. Dans le secteur du 9ème CA Britannique les Allemands ont également percé à Maizy et obligent à la retraite, ce qui amène la 45ème DI à aligner son front vers Villers- Franqueux.

C'est dans ces conditions que le Général Degoutte, qui commande le 21 CA, arrive à 14 heures pour prendre en charge la moitié droite du front du 11ème CA, à l'Est la ligne Maizy, Breuil-sur-Vesle, à l'Ouest la ligne Vailly, Chassemy, Ciry-Salsogne, avec la 39ème, 157ème, 22ème et 13ème Division dès son arrivée sur la Vesle.

Pour le lendemain, 28 Mai, à 10 heures, le commandant du groupement d'Armées du Nord, Général Franchet d'Espérey, ordonne au 1er Corps de Cavalerie de se déployer vers Courville, compte tenu de la gravité de la situation, il reçoit du Générale Pétain la 20ème DI qu'il souhaite déployer le 28 vers Romigny, Ville-en-Tardenois, puis la 43ème qu'il espère déployer vers Braine et la 170ème à déployer vers Vic et Attichy.

LE 27 AU SOIR, LES ALLEMANDS ATTEIGNENT LA VESLE

Au 21 CA, au Nord-Est de Soissons, la 74ème DI qui tient la 2ème position se bat au Pont-Rouge, et à Quincy. Au centre devant l'avance allemande le Général Degoutte, 21ème CA, prescrit à la 157ème et à la 13ème DI de tenir les crêtes au Nord de la Vesle; mais les effectifs de la 157ème Division, après les violents combats de retardement de la journée ont fondu et sont dispersés et la 13ème Division n'arrive qu'en fin d'après-midi, à la nuit elle tient la Vesle de Bazoches à Fismes, mais vers Magneux les Allemands ont déjà traversé la rivière et sont à la ferme de la Cense, le régiment de droite est en liaison avec les Anglais au Nord de Breuil-sur-Vesle, L'Artillerie AD/13 est dans la région de Mont-sur-Courville.

Au 9ème CA Britannique, à 17 heures les Allemands sont à Romain, en fin de soirée les débris des 4 divisions anglaises tiennent les crêtes au Nord de la ligne Ventelay Hermonville, la 45ème DI aligne son front sur la ligne Hermonville Villers-Franqueux étendant son front sur une dizaine de kilomètres. Par précaution le Général Gouraud, commandant de la 4ème Armée prescrit au 1er Corps Colonial d'établir une bretelle jusqu'à Muizon pour barrer la Vesle.

Le Général Duchêne donne ses ordres pour le lendemain, le 11ème CA doit couvrir à tout prix Soissons, le 21ème CA barrer la Vesle, 9ème CA Britannique assurer la continuité du front, idem pour la 45ème DI.

Le général Franchet d'Espérey, donne ordre à la 19ème D.I. Britannique qui est en réserve vers Châlons de se mettre en route le lendemain 28, il envoie également des renforts d'Artillerie à la VIème Armée et réclame G.Q.G. des renforts. Le Général Pétain décide de faire embarquer pour le lendemain, 28, la 10ème D.I. Coloniale depuis Commercy et la 40ème D.I. depuis Toul, vers la région Fère-en-Tardenois-Epernay, en réserve de groupe d'Armées, la 164ème DI devra se tenir prête à être embarquée, de même 4 régiments d'Artillerie sont alertés. Le Général Pétain met également à la disposition du Général Franchet d'Espérey, le Quartier Général de la Vème Armée, Général Micheler, qui installera son P.C. à Dormans et prendra place entre la VIème et la IVème Armée.

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