LE 67ème RÉGIMENT D'INFANTERIE REPREND VILLEMONTOIRE

Les derniers combats (juillet-novembre 1918).

Au moment où le Régiment prenait part aux combats glorieux qui amèneront la fin de la guerre, son ordre de bataille était le suivant:

- État-major:

Chef de Corps: Colonel Grillot;

Adjoint au Chef de Corps: Capitaine Pillot;

Médecin, chef de service: Chrétien;

Pharmacien Aide-Major: Hammerlin;

Officier Cdt les pionniers: Lieutenant Warzee;

Officiers des détails: Lieutenant Goudmant;

Officier d'approvisionnement: Lieutenant Toutain;

Officier de renseignements: Lieutenant Teze;

Porte-drapeau: Lieutenant Pascal;

Téléphoniste: Lieutenant Delaplace;

Chef de musique: Dupont;

- 1er Bataillon:

Chef de Bataillon: Commandant Dumont;

Capitaine Adjudant-Major: Capitaine Edart;

Médecin Aide-Major de 2ème classe Laurent;

lère Compagnie: Lieutenants Thinon et Godat, Sous-Lieutenants Bordier et Robert;

2ème Compagnie: Capitaine Foubert, Lieutenant Leblay, Sous-lieutenants Brucq et Chardon;

3ème Compagnie: Capitaine Chevalier, Lieutenants Dupuis et Raviart, Sous-Lieutenant Villejean;

C.M.1: Capitaine Millot, Lieutenant Roussel, Sous-Lieutenant Bolle;

- 2ème Bataillon:

Chef de Bataillon: Commandant Mossmann, puis Commandant de Chammard;

Capitaine Adjudant-Major: Keck, puis Capitaine Monick

Médecin Aide-Major de 2ème classe Beisson;

5ème Compagnie: Capitaine Monick, Lieutenant Leroy, SousLieutenants Dupuis et Guyot;

6ème Compagnie: Capitaine Peyret, Sous-Lieutenant Guichard et Simon;

7ème Compagnie: Lieutenant Carteron, Sous-Lieutenants Dupuis, Binder et Remy;

C.M.2: Capitaine Lamperière, Lieutenant Plateau, Sous-Lieutenant Leyat;

- 3ème Bataillon:

Chef de Bataillon: Commandant de Fromont;

Capitaine Adjudant-Major: Capitaine Jousse;

Médecin Aide-Major de lère classe Fournier;

9ème Compagnie: Lieutenants Godinot et Seeuws, Sous-Lieutenants Vigier, Launay et Nebout;

10ème Compagnie: Lieutenant Sainsard, Sous-Lieutenants Delalin, Laborde et Lasalvary;

llème Compagnie: Lieutenants Teze et Leger, Sous-Lieutenants Choplin et Destanques;

C.M.3: Lieutenant Paillot, Sous-Lieutenants Juelle et Desmaisons.

Le 6

1) L'attaque de Villemontoire.

Le 19 juillet, l'état-major et le 3ème Bataillon arrivèrent à Nanteuil-le-Haudouin, suivis par les ler et 2ème Bataillons. Deux jours plus tard, le Régiment installa son bivouac à la lisière nord de la forêt de Villers-Cotterêts puis à Vivières et à la ferme de l'Epine.

Le 23, le 67ème se rendit à Vierzy; le 2ème Bataillon monta en ligne pour occuper les tranchées au sud-ouest de Villemontoire, le 3ème bivouaqua dans le ravin de Vauxcastille et le ler s'installa à un kilomètre au sud-ouest de la ferme de Beaurepaire.

L'ennemi commença à reculer, mais une fois arrivé en avant de la route de Soissons à Château-Thierry, il stoppa l'avance Françaises et organisa une nouvelle ligne de défense passant par Villemontoire, Taux et Tigny; celle-ci empêchant toute progression.

Le Maréchal Foch, sentant l'ennemi "chanceler", ne voulait pas lui laisser l'occasion de se ressaisir. Pour cela, il fallait à tout prix enlever la position clé de Villemontoire.

Les meilleures troupes, telles que les Coloniaux et la Division des Loups, furent envoyées à l'assaut de cette position; dix fois Villemontoire fut attaqué, dix fois les assauts furent repoussés! L'état-major décida de lancer un nouvel assaut; cette lourde tâche fut confiée au 2ème Bataillon du 67ème R.L. Le 3ème Bataillon quant à lui devait occuper les tranchées du 2ème Bataillon dès que celui-ci aurait débouché pour l'attaque. Enfin, le ler Bataillon, exceptée la C.M.1 (Capitaine Millot) qui appuyait l'attaque, se trouvait en réserve à la Raperie, au P.C. du Colonel.

Villemontoire était bâtie sur un promontoire orienté nord-sud, bordé à l'est et à l'ouest par deux ravins se rencontrant à la. pointe nord de l'éperon. Les flancs de ces ravins étaient percés de creutes dont quelques-unes, très vastes, abritaient un grand nombre de soldats allemands et de mitrailleuses.

Au sud, l'éperon se rattachait au plateau s'étendant de la lisière sud de Villemontoire à Taux et de Taux à Vierzy. Tout mouvement de jour sur ce plateau était impossible; en effet, les Allemands avaient placé des observateurs à Tigny (côte 160) et à la lisière du bois d'Hartennes (côte 176), qui déclenchaient des tirs de mitrailleuses extrêmement nourris ainsi que des tirs d'interdiction.

L'attaque était prévue pour le 25 juillet à 4 heures 45 et devait se dérouler selon le plan du Général Chabord, commandant la 12ème D.I.

Le bataillon d'attaque (2ème Bataillon du 67ème) prendrait comme axe l'église de Villemontoire et la corne sud du bois situé à l'est de la route de Soissons. Pour ce faire, il se posta face à son objectif, dans les tranchées situées autour de la Raperie, accompagné des 5ème et 7ème Compagnies. La 6ème Compagnie se trouvait légèrement en arrière, en soutien.

La C.M.2 devait compléter l'action de neutralisation de l'artillerie en combinant ses bonds en avant avec une action de feu très intense. Des éléments spéciaux furent désignés pour opérer le nettoyage des creutes et du village et pour entrer en liaison avec les troupes de la 87ème D.I., placée à notre gauche, vers le lavoir et la grand route.

Afin d'étayer le mouvement du 2ème Bataillon sur Villemontoire, le bataillon de première ligne du 54ème R.I. devait profiter du barrage d'artillerie pour gagner la grand route de Soissons à Château-Thierry.

Les artilleries mises à la disposition des 12ème et 87ème D.I. exécutèrent dans la journée du 24 un harcèlement constant et des tirs d'écrasement.

A l'heure H, elles procédèrent à de nouveaux tirs:

- tirs d'écrasement et de neutralisation sur les lisières des bois situés au sud-ouest de Buzancy, sur Taux et sur le ravin de la Crise;

- tirs de diversion sur Tigny et sur la lisière nord du bois d'Hartennes;

- tirs d'aveuglement sui, les postes d'observation;

- barrage roulant très dense devant les troupes d'attaque.

Le 25 juillet, à 4 heures 45, les 2 compagnies de première ligne du 2ème Bataillon, aidées par un puissant barrage d'artillerie et de mitrailleuses en tir direct, s'élancèrent de la Raperie et se portèrent à l'attaque de Villemontoire, défendu par 3 Bataillons allemands dont le brillant 79ème d'Infanterie Prussienne.

Après une progression protégée par le barrage roulant et les tirs d'aveuglement, la 7ème Compagnie arriva aux abords du village. Les Allemands, venant juste de nous apercevoir, ouvrirent le feu, mais les hommes de la 5ème Compagnie réussirent à pénétrer dans le village et occupèrent la grande ferme située au sud. La 5ème Compagnie tomba à l'improviste sur le P.C. du 2ème Bataillon du 79ème Prussien (Prince Von Bulow) qui se croyait à l'abri dans le ravin est. Le Prince Von Bulow, sommé de se rendre, croyait qu'on lui amenait des prisonniers; 2 gifles du Lieutenant Plateau et un magistral coup de pied dans le derrière lui firent comprendre que les rôles étaient inversés. La totalité du bataillon fut capturée, avec toute sa liaison et sa compagnie de réserve, ce qui désorganisa considérablement la défense allemande.

Pendant ce temps, la compagnie de soutien (6ème Compagnie) progressait et réussissait à s'installer entre la Raperie et Villemontoire, en liaison visuelle avec les 2 compagnies qui occupaient le village et la gauche du 54ème R.I..

Dans le village, l'attaque ne progressait que très lentement. Les maisons étaient enlevées une à une et l'ennemi opposait une résistance farouche. En tout, 6 contre-attaques furent lancées par les Allemands, que ce soit des creutes, ou des ravins situés à l'ouest et à l'est de Villemontoire.

A 11 heures 30, les Allemands lancèrent une nouvelle contre-attaque à l'aide de chars d'assaut. Elle fut repoussée par les deux compagnies du 67ème.

Malgré cette, résistance farouche, la situation du bataillon devenait critique et le nombre de combattants s'était considérablement réduit. En début d'après-midi, le Général commandant la 12ème D.I. donna l'ordre de nettoyer le ravin ouest avec une partie du 3ème Bataillon (9ème et 11ème Compagnie) et de rechercher la liaison avec les troupes du 72ème R.I. (87ème Division). Cette attaque fut arrêtée par des rafales de mitrailleuses extrêmement nourries partant des creutes. Tout mouvement entre la Raperie, la compagnie de soutien et Villemontoire était impossible et tous les agents de liaison envoyés de la Raperie à Villemontoire avaient été tués ou blessés.

Dans le courant de l'après-midi, l'ennemi tenta de nouvelles contre-attaques partant du bois de l'Évêque, mais elles furent toutes repoussées par le barrage d'artillerie et par les feux du 67ème R.I., toujours dans le village.

Toute progression étant impossible la journée, le Général commandant la 12ème D.I., en accord avec le Général commandant la 87ème D.I., décida d'exécuter dès la tombée de la nuit une double attaque en liaison avec le 72ème R.I. et le 54ème R.I.. La progression devait se faire de la manière suivante:

- à partir de la Raperie jusqu'au ravin ouest de Villemontoire, de façon à faire la liaison avec le 72ème R.I., qui devait quant à lui progresser de la ferme du Ru Gaillot sur le lavoir;

- de la Raperie sur le cimetière de Villemontoire, de façon à établir une liaison étroite entre les défenseurs harassés de Villemontoire et le 54ème R.I..

Ces attaques furent exécutées par les 9ème, 10ème et 11ème Compagnies, appuyées par la C.M.3. Vers 22 heures, la 9ème Compagnie progressa dans le ravin ouest de Villemontoire et réussit à s'installer depuis le Val Ferme jusqu'au lavoir, en liaison avec le 136ème R.I. (87ème D.I.). D'autre part, le mouvement de la Raperie sur le cimetière, effectué par les 10ème et 11ème Compagnies, réussit également; la liaison entre Villemontoire et le 54ème R.I. fut établie. Le ravin ouest et la totalité du village étaient alors aux Français.

A 22 heures 30, les Allemands déclenchèrent un très violent bombardement sur Villemontoire, le ravin est, la Raperie et surtout le plateau entre Vierzy et la Raperie. Ce bombardement fut suivi d'une nouvelle attaque, repoussée au fusil et à la grenade par ce qui restait des défenseurs de Villemontoire.

Ce fut la fin de la résistance ennemie et toutes les creutes furent nettoyées; le soldat Fayard pénétra même dans l'une de ces creutes malgré le tir des mitrailleuses et ramena à lui seul 103 prisonniers. Les Lieutenants Bordier et Simon, avec 7 hommes, forcèrent le restant du 2ème Bataillon allemand à se rendre.

Le 28 au matin, après 3 jours de combats sanglants et ininterrompus, la ligne française passait par la grand route de Soissons à Château-Thierry, le lavoir, les pentes du ravin est, le cimetière et la bifurcation des tranchées avec la route de la Raperie à Taux.

L'opération sur Villemontoire permit de capturer 376 prisonniers dont 22 officiers, et de prendre 70 mitrailleuses, un gros lance-bombes et un matériel important à l'ennemi.

Les pertes en hommes pour le 67ème furent également très élevées: 4 officiers blessés, 83 sous-officiers et soldats tués, 235 blessés et 9 disparus.

Le 28 juillet, le Général Chabord remettait la croix de la Légion d'Honneur aux Lieutenants Leroy et Carteron et la Médaille Militaire à un caporal et 4 hommes de troupe. Quelques jours plus tard, c'était au tour du Capitaine Pillot de recevoir la Légion d'Honneur.

2) Les combats d'août et septembre 1918.

Le 2ème Bataillon et la 11ème Compagnie furent relevés dans la nuit, 26 au 27 juillet par des éléments du 72ème R.L. et réoccupèrent les tranchées où ils étaient postés avant l'attaque. Le 3ème Bataillon releva le Bataillon Weill, du 54ème R.I., entre la côte 157 et le mamelon de Tigny.

La nuit suivante, le 2ème Bataillon fut à son tour relevé par le ler et se rendit à Vierzy; le 3ème, relevé, par un bataillon d'écossais, se dirigea vers le moulin de Villers-Helon.

Dans lit nuit du 29 au 30, le ler Bataillon se porta à l'ouest de Tigny afin de remplacer un bataillon du 54ème. Le lendemain, toujours pendant la nuit, ce bataillon mit en place un dispositif d'attaque en coopération avec les écossais et le 30ème C.A.; l'attaque devait avoir lieu le ler août et avait comme objectif l'encerclement du bois de Plessier au sud et du bois d'Hartennes au nord. La jonction des deux corps d'armée (6ème et 30ème C.A.) devait s'effectuer sur le plateau de la ferme de Neuville-Saint-Jean, à 1.500 mètres à l'est, d'Hartennes.

Avant, l'attaque, le ler Bataillon se plaça sur la route Montremboeuf-Tigny, à 600 mètres à l'est de Tigny; lère Compagnie à droite, 3ème compagnie à gauche et 2ème Compagnie en soutien dans le chemin creux à 200 mètres au nord du carrefour avec la route Montremboeuf-Tigny.

L'attaque eut lieu à 9 heures mais fut ralentie par le feu des mitrailleuses ennemies qui se trouvaient aux mamelons de Tigny et aux lisières du village; les Lieutenants Thinon, Aoust et Burillon furent tués et les Lieutenants Castets, Raviart, Brucq et Dupuy, blessés. Il y eut également 45 tués, 111 blessés et 15 disparus dans la troupe.

Le 2 août, le Colonel Grillot envoya des patrouilles pour reconnaître le bois de Reugny et rechercher le contact avec l'ennemi. A 6 heures, ordre fut donné d'aller de l'avant. A 7 heures, la route nationale était franchie et Hartennes occupé. Le Bataillon Sabatier, du 54ème, fut mis à disposition du 67ème.

A 10 heures 30, le 3ème Bataillon arriva sur la route Droizy-Taux, la droite accolée au carrefour des routes Droizy-Taux et Hartennes-Chacrise. A 11 heures 45, le Bataillon Sabatier fouilla le ravin entre Villeblain et Chacrise. Vers 19 heures 30, il se rendit à Nampteuil où il rencontra les premières résistances; il dut s'arrêter vers 21 heures 50, les mitrailleuses ennemies empêchant tout passage au nord par le pont de Nampteuil.

Le 3, les Bataillons Sabatier et De Fromont se portèrent en avant en direction de la ferme Epritel, de Vasseny et de Vailly. A 8 heures 50, les reconnaissances signalèrent que le plateau de la côte 175 (ferme du Mont-De-Soissons) était entièrement libre; à 9 heures 30, le Bataillon Sabatier atteignit la lisière sud-ouest du bois de Couvrelles et entra dans Vasseny à 11 heures.

Dans la nuit du 3 au 4, une opération destinée à franchir la Vesle fut tentée, mais sans résultat. Le 6 août, le 3ème Bataillon avança encore un peu plus et s'établit près de la voie ferrée entre le carrefour nord-est de Vasseny et la Demi-Lune. Le 11, la position du Régiment s'étendait de la côte 120 à la côte 93.

Pendant quelques jours, l'artillerie ennemie se montra très active et exécuta des tirs de harcèlement sur les premières lignes et les arrières. Le 17 août, à 22 heures, une patrouille chargée de reconnaître les endroits les plus favorables pour établir une passerelle sur la Vesle essuya des coups de feu venant de la rive nord.

La situation resta inchangée jusqu'au 4 septembre. Ce jour là, la division fit savoir que les régiments formant la gauche de la division avaient pu traverser l'Aisne dans la région de Venizel; des patrouilles furent immédiatement envoyées sur la Vesle et constatèrent que l'ennemi n'occupait plus la rive nord. Le génie établit alors des passerelles. Le ler Bataillon reçut l'ordre de franchir la rivière et de gagner Chassemy et Condé. Pendant ce temps, le 3ème devait nettoyer la partie comprise entre le méridien 190 et la Vesle.

Dans la nuit du 4 au 5, les patrouilles constatèrent que l'ennemi tenait toujours la rive sud de l'Aisne. Dans la matinée du 5, le ler Bataillon fut chargé de franchir l'Aisne pendant que le régiment de droite faisait une diversion. Il réussit à gagner un peu de terrain mais fut arrêté par les mitrailleuses ennemies. Vers 17 heures, les éléments de tête se dirigeaient vers la ferme Boursault, au sud de Condé.

Le 6, l'ennemi résistait toujours sur la rive sud du canal de 1'Aisne, principalement vers les fermes Boursault et Negrel. Quatre prisonniers allemands, capturés pendant la marche sur la ferme, révélèrent que leurs troupes devaient reculer d'une quinzaine de kilomètres à partir de minuit. Le Régiment reçut alors l'ordre de franchir l'Aisne au pont de Gobinne et de prendre comme axe de marche, Condé, Celles-sur-Aisne, le moulin de Couvaille, le bois Marcaux et la Bascule.

A 7 heures 35, le Commandant De Fromont fit savoir que le 54ème R.I., qui le précédait, était arrêté au nord de Condé par des feux de mitrailleuses placées aux lisières ouest de Celles. Après une progression très lente, le 2ème bataillon réussit néanmoins à s'emparer du village de Celles.

Pendant les jours suivants, le Régiment progressa encore et fut finalement relevé et envoyé dans la région de Germiny-sous-Colomb et Dhuisy.

Parti des lisières de la forêt de Villers-Cotterêts, le 67ème gagna ensuite les coteaux du nord de l'Aisne et participa à une série de combats dans lesquels il fit 716 prisonniers dont 26 officiers. Il fut une troisième fois cité à l'ordre de l'armée:

"Sous la conduite énergique et éclairée de son chef le Colonel Grillot, n'a cessé durant deux mois consécutifs, de montrer les plus belles qualités de vigueur, d'entrain et de ténacité. Après avoir enlevé d'assaut un village très fortement organisé, clef de la position ennemie et s'y être maintenu malgré six contre-attaques, ce qui a puissamment contribué à la retraite des Allemands, a vigoureusement talonné ceux-ci, les refoulant sur une profondeur de 30 kilomètres, enlevant de nombreux villages et de redoutables organisations défensives, capturant 716 prisonniers dont 26 officiers et 97 mitrailleuses."

Signé: Mangin.

Au cours des mêmes opérations, le Lieutenant-Colonel commandant le 54ème R.I. cita à l'ordre du Régiment le ler Bataillon du 67ème:

"Le ler Bataillon, sous les ordres du Commandant Dumont, a combattu pendant deux jours aux côtés du 3ème Bataillon du 54ème. A montré pendant ces deux journées, en plus d'une camaraderie loyale, les plus belles qualités d'endurance, de mordant, de ténacité. A capturé 37 prisonniers et des mitrailleuses."

Signé: Degoutte.

Le 6 octobre, le Régiment partit de Lisy-sur-Ourcq pour se rendre en Belgique afin de participer aux opérations sur la Lys et l'Escaut.

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