LE CONTEXTE HISTORIQUE

En Mars 1918 le Commandant en Chef allemand Ludendorff(Quartier Maître général) lance la première grande offensive de l'année. Le temps travaille contre les Allemands avec l'arrivée, lente mais certaine, des Américains (6 divisions en Mars 1918). Par contre la paix sur le front russe permet aux Allemands de transférer vers le front ouest de nombreuses divisions devenues disponibles. En Juin 1917, Ludendorff disposait à l'Ouest de 156 divisions, ler Février 1918: 171 et le ler Mars 175.

Les Allemands ont adopté une nouvelle technique, dans l'offensive, elle est connue sous le nom de la tactique de Riga, nom de la région où, sur le front russe, elle a été utilisée avec succès en Septembre 1917. Le principe est celui de la rupture sur un front étroit, après destruction complète par l'artillerie de la première ligne de front, l'arrière étant isolé par des tirs d'obus à gaz pour interdire la montée des renforts. L'assaut repose sur des troupes spécialement entraînées et armées d'armes nouvelles spécialisées, fusils mitrailleurs, lance- mines, lance-flammes, grenades incendiaires, etc (Stosstruppen), à la moindre résistance pour limiter les pertes elles font appel à l'artillerie qui tir plus près.

Les Alliés en Mars 1918 disposent de 3870 avions contre 2890 pour les Allemands.

La première offensive, du 21 Mars 1918, perce le front à la jonction des armées anglaises et françaises, à la hauteur de Saint Quentin, et pousse vers l'ouest. Le général Foch, nommé coordinateur des forces alliées, arrête avec beaucoup de difficultés, les Allemands aux portes d'Amiens.

Une deuxième offensive allemande, le 9 Avril, au nord de Béthune, tente la percée en direction de Calais et Boulogne pour couper le ravitaillement anglais. Cette offensive sera aussi contenue.

N'ayant pas épuisé ses réserves, Ludendorff, enfonce, le 27 Mai, le front au "Chemin des Dames" et oriente cette troisième offensive, plein sud, vers la Marne et la route de Paris. Les Allemands franchissent la Marne de part et d'autre de Dormans, mais les Alliés les bloquent avant de contre-attaquer. Lors de cette contre-offensive les Américains jouent un rôle important.

Le 15 Juillet, dernière tentative pour percer le front par une manoeuvre d'encerclement autour de la montagne de Reims, une offensive au Sud-Ouest de Reims, l'autre au Sud-Est. La ténacité des Alliés sera l'un des facteurs de l'échec de cette dernière tentative.

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