LES COMBATS DU 17 JUILLET

Un énorme travail de traduction a été réalisé par Monsieur Angelo ZAMBON, avec l'aide du Colonel MAGLIOCCHETTI, Attaché Militaire Italien à Paris. Merci, à tous deux, pour ce travail .....

LES COMBATS DU 17 JUILLET

LE 2ème CORPS D'ARMÉE ITALIEN LE 17 JUILLET 1918

Le commandement suprême allemand, considéra désormais comme ratée l'offensive, renonça, à partir du 16 juillet, à donner des ordres complémentaires au sujet de l'opération "Reims-Marneschutz".

Vers minuit, le 16 le général von Boehn, sur la base des ordres reçus du commandement du groupe d'armées du Kronprinz allemand, ordonna que les troupes au sud de la Marne renoncent à l'attaque et passent à la défensive, et celles au nord du fleuve, au contraire, continuent leur action dans le but de conquérir la ligne Venteuil (aile gauche du groupe Conta) côte 263 (ouest de Fleury la Rivière) - Nanteuil-la-Fosse - bordure des hauteurs près de Chamery (groupe Schmettow) - Ville Dommange (groupe Borne). Au groupe Schmettow fut ordonné d'insérer la 103ème division (moins le 32ème régiment d'infanterie déjà engagé à gauche de la 123ème division) entre les 22ème et 123ème divisions. La 28ème division de réserve fut déplacée dans les zones d'Anthenay, Olizy-et-Violaine, c'est-à-dire au dos de l'aile droite du groupe Schettow, pour être en mesure d'intervenir rapidement dans la bataille.

Le général von Schmettow dès 22h. le 16 avait, à son tour, ordonné que l'action fut poursuivie avec les objectifs suivants :

- pour la 195ème division ,bordure des hauteurs de Harnotay, Fleury

- Pour la 12ème division bavaroise, Fleury (inclus) et bois de Fleury

- Pour la 22ème division, bordure sud du bois de Sarbruge et Nanteuil

- Les 103ème et 123ème divisions saxonnes, devaient rejoindre sur les hauteurs à l'est de Pourcy la ligne Bois de Courtagnon - bois de Chamery - bordure des hauteurs au dessus de Chamery et Ecueil. L'intervalle qui se serait produit pendant les attaques divergentes des 22ème et 123ème divisions serait colmaté avec des troupes de la 103ème division; qui devait avancer jusqu'à la ligne Nanteuil (exclus) - château de Courtagnon (inclus). Le général von dem Borne ordonna à la 86ème division de saisir toute occasion favorable pour progresser dans son propre secteur.

Dans le cours de la journée du 17 le commandement de la 7ème armée mit à disposition du VIème groupe de réserve (Borne) un régiment d'infanterie renforcé par une section de montagne de la 50ème division et ensuite passa sous la dépendance du même groupe toute la 123ème division saxonne, renforcée par le 32ème infanterie dans le but de donner une unité d'orientation et d'imprimer plus d'énergie à l'attaque en direction de Chamery.

Le soir du 16, le commandement du 2ème Corps d'Armée Italien avait reçu de la Vème armée une dépêche dans laquelle, étaient approuvées les dispositions prises par le 2ème corps pour la journée, et où on décidait que le 17 serait effectuée , avec la 14ème division, une forte contre-attaque à laquelle participeraient également les détachements italiens et quelques unités de la 120ème division. Le but de l'action était de réoccuper notre. ancienne position de résistance. (La Neuville-aux-Larris - lisière ouest du bois de Courton - Chaumuzy - Bouilly - Ste Euphraise). A gauche du corps d'armée italien le 5ème Corps Français conduirait une opération analogue.

Le général Albricci, qui pendant la nuit avait déjà donné par téléphone les ordres pour l'attaque du lendemain, les confirma par écrit dans les premières heures du 17. Tout d'abord il déclara qu'il fallait réoccuper au plus tôt l'ancienne deuxième ligne dans le bois de Courton et devant le village de Pourcy, reprendre la liaison avec les éléments de droite de la 120ème division restés sur place. Le général ordonnait qu'à l'aube la 14ème division se dirige droit devant elle vers nos anciennes positions, en se tenant strictement en liaison à gauche avec le 5ème corps et que la 120ème division réoccupe complètement les positions de Pourcy, en maintenant une stricte liaison avec la 14ème division d'une part, et avec la 3ème division de l'autre . La 3ème division devait, par contre, faire agir très activement ses troupes sur son front, dans l'attente de recevoir l'ordre d'avancer avec le centre et avec la gauche de son déploiement. Le commandement du corps d'armée se réservait le droit de donner des ordres ultérieurs pour la suite des opérations, dès que la deuxième position serait rejointe.

" Agir avec décision pour profiter de la désorganisation de l'adversaire " concluait le général Albricci.

Le commandement de la 3ème division se préparait pour une éventuelle contre-offensive et ordonnait aux commandements de ses brigades d'exercer une grande activité de patrouilles, tenant engagé l'ennemi sur leur front respectif de façon à faciliter les opérations qui se seraient développées sur la gauche.

Le général Mordacq, accusant réception de l'ordre d'attaque, notifiait que dans le secteur assigné à ses troupes la position de résistance était encore intacte, sauf, peut-être, quelques éléments à l'extrême gauche et ajoutait que son infanterie était fatiguée et qu'il ne pouvait compter que sur un seul bataillon frais en réserve : le 1/38ème.

Avec l'ordre d'opération le même général décidait pour l'aménagement du secteur de sa compétence :

- le commandement du 38ème régiment d'infanterie devait pourvoir avec les IIème et IIIème bataillons et avec le I/220ème bataillon colonial à remplacer les éléments du 44ème régiment d'infanterie (de la 14ème division) qui étaient à l'est de Nanteuil assumant le front de Nanteuil (lisière est) - Pourcy (exclu)

- au 86ème régiment d'infanterie il donnait mandat d'étudier une action pour la reconquête du village de Pourcy, dans le cas où il aurait été évacué.

Le commandement de la 14ème division, à son tour, ordonnait que la reconquête de l'ancienne deuxième position fut réalisée avec un mouvement méthodique , à mener à travers les bois de Courton et débouchant à l'orée nord du même bois, en étroite liaison avec les unités de la 120ème division. L'exécution du déplacement de l'artillerie divisionnaire et la considération que le mouvement devait être effectué dans le bois conseillèrent de confier l'action dans ce secteur aux seuls moyens de l'infanterie. Les détachements mis à la disposition du commandant de l'infanterie divisionnaire pour l'attaque étaient: le 44ème d'infanterie au complet, les Ier et IIème bataillons du 35ème et le IIIème bataillon du 60ème, auxquels fut ajouté, dans un deuxième temps, le Ier bataillon du 60ème avec le commandement du régiment.

Dans la nuit les restes du IIème et IIIème bataillons du 52ème, en position sur la berge de la rive droite du ruisseau de Nanteuil, au sud du carrefour de St Denis, sont la cible du tir particulièrement insistant des artilleurs ennemis et de violentes rafales des mitrailleuses, qui tirent sur eux de front et sur le flanc gauche, en leur infligeant de nouvelles pertes.

Dans l'obscurité, les nôtres sentent que le feu des mitrailleuses allemandes va s'étendant toujours plus vers le dos de leur position; avec de promptes réactions, ils cherchent à tenir lointaine la menace évidente d'encerclement qui, cependant, s'annonce toujours plus certaine, pressante et dangereuse.

La situation de ces détachements, épuisés, privés d'ordres, isolés, n'étant pas au courant des développements que la lutte avait eu sur le front de la division, devient toujours plus critique. Vers 3 heures le commandant du 52ème - désormais certain que les premières lueurs de l'aube, en dévoilant à l'ennemi toute la précarité de son occupation, rendra impossible de tenir ses positions actuelles au fond de la vallée, décide de s'ouvrir un chemin, avant qu'il ne soit trop tard, en direction de la route de Nanteuil. A peine commencé le mouvement, des éléments allemands, sortis à l'improviste de tous côté, saisissent presque à bout portant nos fantassins.

Le commandant du 52ème d'infanterie avec un groupe qui combat à ses côtés, est écrasé et fait prisonnier; les rescapés qui réussissent, à grand peine, à se soustraire à la capture se replient par Courtagnon sur Le Cadran. Après ils sont envoyés à St Imoges, pour se regrouper avec le Ier bataillon du régiment.

Sur le front restant, tenu par le 2ème corps la nuit s'écoule, dans l'ensemble, plutôt mouvementée; l'artillerie ennemie ne cesse de battre par frappes plus ou moins intenses, un peu partout, les premières lignes, tandis que les mitrailleuses égrènent, de temps en temps, leurs furieuses rafales .

A 4 heures environ, l'infanterie ennemie attaque dans la région de Nanteuil. Le II/44ème tient tête, mais il semble que plus à l'ouest, dans l'intervalle qui existe toujours entre le II/44ème et le I/35ème, les Allemands réussissent à pousser en avant quelques éléments.

Vers 10 heures 15 le Général Albricci rappelle à la 14ème et la 120ème divisions d'exécuter énergiquement son ordre de contre-attaque, qui exige rapidité et décision. Mais, pendant toute la matinée, seulement le III/60ème français, en ligne sur l'extrême gauche du déploiement, réussit à accomplir quelques légers progrès, tandis que la 3ème division italienne développe, avec des patrouilles et des tirs d'artillerie et d'infanterie, l'action démonstrative dont elle était chargée.

L'infanterie allemande cherche, par contre, à plusieurs reprises à s'infiltrer à travers le dispositif plutôt clairsemé des bataillons avancés de la 14ème division, qui s'y oppose par des réactions locales et en engageant des unités de renfort pour fermer les brèches et constituer une ligne continue, établissant de solides relation entre les divers détachements. Mais seulement vers midi on peut considérer terminées les infiltrations et vers 14h. la division peut retenir comme rejointe la jonction entre les 44ème et le 35ème régiments, même si la menace allemande plane encore, surtout sur la clairière à l'ouest de Nanteuil.

A 11h.30 l'ennemi déclenche une violente attaque contre le centre du déploiement de la 120ème division. Le général Albricci, dispose, alors, que toute l'artillerie qui est en condition de pouvoir le faire intervienne en faveur du secteur menacé; ordonne à la 3ème division d'intensifier au maximum l'action démonstrative de son infanterie pour alléger la pression ennemie sur la 120ème; assigne à cette dernière en renfort le Ier bataillon du 89ème d'infanterie; demande au Ier corps d'armée colonial l'éventuel concours de quelques uns des bataillons qui se trouvent près de la Ferme d'Ecueil et invite, enfin, la 14ème division à soutenir la 120ème division avec un de ses bataillons en réserve.

L'attaque adverse, à la suite de la violente réaction de feu d'artillerie et d'infanterie, échoue; plus tard elle se renouvelle, moins violente, mais sur un front plus ample, dans le secteur compris entre Pourcy et Courton-Ruines, et cette fois encore est repoussée.

Le commandant de l'infanterie divisionnaire de la 120ème division avait, vers 13h.45 ordonné que le 38ème régiment français, partant du dos au nord de Nanteuil, attaque avec deux bataillons (IIème et IIIème) les troupes ennemies dans la région du bois Liberty avec le but de les rechasser dans le bois de Courton, et de rétablir la liaison entre le IIIème/408 et le 44ème régiment infanterie français qui, à son tour, devait avancer en direction du nord.

L'activité ennemie à laquelle nous avons fait allusion, et les difficultés contingentes diverses empêchèrent qu'une telle action s'effectue.

Vers 16h. les commandements de la division coloniale, de l'artillerie du corps d'armée et du 76ème régiment d'infanterie informaient celui de la 3ème division qu'on remarquait dans la vallée de l'Ardre un mouvement de recul, vers le nord, de notables forces ennemies. Le commandement du corps d'armée qui, comme nous l'avons vu, avait déjà sollicité la 3ème division afin qu'elle intensifie son action démonstrative, connaissant cette indice de repli, il renouvelle ses incitations afin de passer sans attendre à l'offensive: le général Pittaluga répond assurant qu'il avait déjà diffusé les ordres pour surprendre l'ennemi en crise et pour reconquérir les anciennes positions de résistance.

Le commandant de la 3ème division, en effet, dès qu'il fut informé du mouvement allemand, rappelle à ses détachements leurs objectifs respectifs : 90ème, château de Commetreuil; 75ème, renforcé par le Ier bataillon du 86ème régiment français, bois de Hyermont et bois du Petit-Champ, jusqu'à la lisière vers la vallée de l'Ardre.

Simultanément il avait demandé le tir de l'artillerie lourde et le concours de celles de la 2ème division coloniale sur le bois des Dix-Hommées, Bouilly, bois de la Vallotte; il avait confié à l'artillerie de campagne divisionnaire le " barrage roulant " en accompagnement de l'infanterie. Le général Pittaluga avait, enfin, averti de l'action qui commençait le commandant du 76ème, afin qu'il coopère à maintenir la liaison à gauche. Le dit commandant, toutefois, communiquait qu'il ne pouvait donner aucun concours à l'action du 75ème, car il était déjà engagé sur son propre front à repousser une attaque que l'ennemi avait lancé en direction de la Maisonnette.

Cette attaque, en effet, s'était prononcé à 15h.30 investissant le IIème bataillon du 86ème français et le IIème du 76ème italien, qui avaient nettement arrêté l'adversaire. Un retour offensif allemand, à environ 16h. n'avait pas à première vue eut une meilleure chance, mais, enfin, après un nouvel assaut, des éléments ennemis pénétraient entre le IIème et le IIIème bataillons du 76ème, à cheval sur la route de Cuitron. Le IIIème bataillon réussissait, avec des contre-attaques de ses détachements de réserve, à rétablir la ligne; par contre, le IIème bataillon rencontrait des difficultés plus grandes. Le commandement du 76ème ordonnait alors au Ier bataillon de passer à la contre-attaque et au IIème de participer à l'action en exploitant ses éléments de réserve et le détachement d'assaut. La contre-attaque, lancée avec une impétuosité irrésistible, rompait la dure résistance de l'ennemi qui, après une lutte corps à corps acharnée, abandonnait le court tronçon de tranchée conquise.

A 19h. le 76ème régiment occupait intégralement les positions initiales rétablissant les liaisons avec les détachements latéraux.

Tandis que le 76ème soutenait et repoussait le choc ennemi, le 75ème avait réalisé le projet d'attaque. A 17h.30 le tir d'artillerie avait commencé et à 18h. le 75ème sur deux colonnes (Ier et IIème bataillons), par vagues successives, commençait son avance se déplaçant dans un seul élan jusqu'à la lisière du bois du Petit-Champ donnant sur la vallée de l'Ardre.

Le mouvement était suivi sur la droite par des éléments du 90ème infanterie, qui, à leur tour, gagnaient du terrain vers le bois de Commetreuil. Dépassées les premières défenses acharnées, le 75ème avance avec décision et énergie, mais des rafales très violentes de nombreuses mitrailleuses et le feu précis de répression de l'artillerie le contraigne à s'arrêter.

Les détachements sont réorganisés rapidement. Le IIIème bataillon, qui avait été laissé à défendre les premières lignes, avance. Le 75ème se lance à nouveau en avant sous le feu ennemi qui fait rage et sous un violent orage . Peu après, cependant, tombe blessé le colonel, sont tués deux commandants de bataillon et quatre commandants de compagnie, sont blessés de nombreux officiers restants, la troupe peu à peu est obligée de se replier, combattant jusque sur les lignes de départ, efficacement soutenue par le feu du Ier bataillon du 86ème infanterie française, et par LX bataillon du génie projeté en ligne. Le détachement des "arditi" du 90ème, qui avait avancé jusqu'aux alentours de Courmas, y résistait vaillamment jusqu'au déclin du jour, luttant contre des forces supérieures en nombre, mais il était obligé de se replier lui aussi sur les lignes de départ.

L'attaque du 75ème d'infanterie, même conduit avec bravoure, décision et ténacité, n'avait pas atteint le but qu'il s'était fixé; l'ennemi, qui avait donné l'impression d'être occupé à se replier, avait, au contraire, réagi avec acharnement. Le témoignage concordant des prisonniers capturés pendant l'action explique l'événement.

Les troupes allemandes signalées à 16h. en repli vers le nord appartenaient en réalité à des détachements qui laissaient les lignes parce que remplacés par d'autres frais, destinés à lancer une nouvelle attaque contre les positions tenues à gauche par la 3ème division, et la droite par la 120ème division. L'action entreprise sur le front du 76ème n'était que le virage de l'aile droite de l'attaque allemande, dont l'aile gauche, par contre, avait été paralysée par l'attaque impétueuse du 75ème, qui s'était abattu sur les colonnes ennemies au moment où celles-ci étaient sur le point de se lancer en avant.

L'action du 75ème avait donc réussi à briser, au début, l'action de l'ennemi; mais les pertes subies avaient été telles que le régiment ne disposait plus de troupes suffisantes pour défendre utilement toute la ligne tenue le matin. En conséquence le LX bataillon du génie restait en ligne à gauche du régiment, et le commandement de la brigade Naples ordonnait au IIème bataillon du 90ème d'élargir son occupation vers la gauche de façon à réduire l'extension du secteur confié au 75ème.

Le général Pittaluga, qui avait déjà renforcé le 75ème avec les deux compagnies de mitrailleuses divisionnaires (2224ème et 2095ème) qui constituaient sa dernière réserve, et qui était à court de munitions d'artillerie, présentait cette situation au commandement du IIème corps. Le général Albricci pourvoyait à la demande d'approvisionnement et mettait à disposition de la 3ème division le IIème détachement d'assaut qu'il faisait transporter de l'extrémité de l'aile gauche du déploiement du corps d'armée, avec des autocars, à Sermiers. De cette localité, le lendemain, le détachement se déplaça plus au nord, à proximité de Ville-Dommange.

Le soir, le commandant de la 5ème armée ordonnait pour le lendemain la reprise sur tout le front des contre-attaques pour reprendre le terrain perdu. Au IIème corps il ordonnait de reconquérir, si possible, la position principale de résistance : Chaumuzy - lisière nord du bois de Reims - bois de Vrigny, ou, au moins, de rejoindre la ligne : Paradis - Espilly - limite ouest de Cuitron - Courmas.

A l'action devaient participer les trois divisions en ligne. Le Ier corps d'armée colonial recevait l'ordre de garder quelques bataillons en réserve derrière la droite du IIème corps, en mesure de faire face à n'importe quelle éventualité de ce côté. La tâche de fixer l'heure de l'attaque, qui devait de toute façon commencer avant 10h., était laissée aux commandements des corps d'armée IIème et Vème, qui devaient la fixer d'un commun accord.

Plus tard l'armée, en diffusant les dispositions particulières à propos d'une action générale d'artillerie qui, par ordre du général en chef, devait être exécutée le lendemain matin, sur tout le front tenu par les IVème, Vème et IXème armées, comme préparation à la reprise de la lutte, ordonnait que le tir de barrage mobile devait commencer à 5h. et être prolongé jusqu'à 10h. et que celui de contrebatterie fut effectué de 5h. à 5h.15; dans les secteurs où était préparée une attaque de tels tirs; après 5h.15 devaient être remplacés par la préparation spécifique et par la contrebatterie fixées par les ordres d'opérations des commandements respectifs.

Le général Albricci, à son tour, décidait d'agir avec une intensité particulière aux ailes, dans un premier temps, avec la 14ème division aidée de la 120ème et, dans un deuxième temps, avec la 3ème division.

Le commandant de la 14ème dès 16h. avait disposé, de préparer au plus tôt, une attaque qui, partant du front Courton - Ruines - Nanteuil tendait à rétablir la ligne en liaison avec l'îlot défensif constitué par le 408ème français. A 19h. toutefois il ordonnait que l'attaque qui n'avait pu se développer dans la journée soit reprise le lendemain matin à l'aube, en exerçant l'effort maximum avec la gauche (35ème régiment), de façon à fermer la poche qui existait entre Courton - Reims et le saillant de Pourcy.

Le commandement du IIème corps approuvait le plan d'action de la 14ème division, mais ordonnait que l'attaque de l'infanterie commence à 9h., de façon à coïncider dans le temps avec celle que le Vème corps devait mener dans son secteur au sud de la Poterne. Il ajoutait que la préparation d'artillerie sur le front du corps Pellé débutera à 7h.30, et mettait à la disposition de la 14ème division toute l'artillerie lourde du corps d'armée non engagée autrement.

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