LES TROUPES AMEÉRICAINES AU DEBUT DE LA 2ème BATAILLE DE LA MARNE

Traduit librement d'après "American armies and battlefields in Europe", Center of Military History United States Army. 1938.

RAPPEL SUR LA SITUATION

Le 21 Mars 1918, quand la première grande offensive allemande de 1918 commence, les effectifs des troupes américaines sont d'environ 300 000 hommes. Sont déjà dans les tranchées les 1ère, 2ème et 42ème division, la 26ème était prête au service. La 32ème et la 41ème arrivait en France mais avait été prévues comme unités de remplacement. Cependant en Avril la 32ème fut redéfinie comme division de combat.

Après la violente attaque en Picardie du 21 Mars, dès le 23 les artilleurs allemands, bombardent, depuis la forêt de Saint Gobain, Paris.

Devant la gravité de la situation, le Général Pershing, sans attendre, comme prévu, la formation d'une armée américaine autonome, propose au Général Foch d'engager, dès maintenant, les unités déjà prêtes, proposition acceptée avec joie par les Alliés.

Le 26 Mars le Général Foch est chargé de coordonner les actions des armées françaises et anglaises sur le front de l'Ouest. Les Allemands seront stoppés devant Amiens, le 9 Avril ils attaquent en Flandres, pendant ces deux attaques les Américains fourniront des unités médicales, aériennes et de Génie à l'Armée anglaise. Le 28 Mai la 1ère division américaine, engagée dans l'Armée anglaise dans la région de Montdidier, reprend Cantigny.

Les réserves françaises ayant, dans les deux attaques, permis de redresser la situation, les Allemands décident une attaque qui devrait épuiser les réserves françaises. Les Alliés s'attendent à une attaque, mais ils ne savent pas où ? Le front de l'Aisne semble improbable et une partie des troupes françaises a été transférée vers la zone anglaise.

L'attaque du 27 Mai au matin, entre Berry-au-Bac et Anizy-le-Château est une surprise, dès le premier assaut les Allemands enlèvent le Chemin des Dames, à midi ils sont sur l'Aisne qu'ils traversent sur les ponts que les Français n'ont pas eu le temps de faire sauter. Le succès allemand dépasse leurs espoirs, le soir ils traversent la Vesle, dans la matinée du 29 ils capturent Soissons. Ils avancent rapidement vers la Marne, en direction de Paris, que le Gouvernement quitte pour Bordeaux.

Pour contrecarrer la menace des réserves sont dépêchées vers ce front afin de colmater la brèche. La 2ème et 3ème division américaine sont mises à la disposition de l'Armée française et arrivent à marche forcée. Le bataillon motorisé de mitrailleuses de la 3ème division arrive à Château Thierry le 31 Mai et participe à l'interdiction du franchissement de la Marne, les unités d'infanterie de la 3ème division sont déployées en renfort des Français le long de la rive sud, à l'Est, jusqu'à Courthièzy à une dizaine de kilomètre.

La 2ème division , qui elle arrive en camion, le 1er Juin est mis en position au Nord-Ouest de Château Thierry, face au Nord-Est, son centre à Lucy-le-Bocage et barrant la route de Paris. Elle repousse toutes les attaques et arrête l'avance allemande.

Avec l'aide américaine, les Français ont stoppé l'offensive allemande mais en perdant un grand saillant dans leur ligne, saillant défini grossièrement par le triangle, Reims, Château-Thierry et Soissons. En plus de cette avance de cinquante kilomètres vers le coeur de la France, les Allemands capturent 60 000 prisonniers, 650 canons et d'énormes quantités de munitions, équipements et matériels. L'avenir semblait bien sombre, la seule lueur d'espoir est l'arrivée quotidienne de 9 000 soldats américains supplémentaires dont la valeur combative est excellente.

Les combats de la 2ème et de la 3ème Divisions U.S. dans la région de Château-Thierry ont prouvé cette valeur. Une des preuves les plus éclatantes fut l'attaque de la 2ème Division U.S., lancée au matin du 6 Juin 1918, qui rejeta les Allemands et permit la reprise, après des combats longs et difficiles, les positions fortes de "Bois Belleau", Bouresches et Vaux. Ces combats modifièrent l'opinion des Allemands, qui, jusqu'à lors étaient sceptiques sur la valeur des troupes américaines.

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